Ce titre tout à fait énigmatique et qui le reste même après la lecture du roman de Denis Lachaud a été proposé par la Librairie Ombres Blanches aux membres de son club de lecture, dans le cadre du thème choisi pour ce premier trimestre: la frontière. Ce terme doit être pris au sens large et évoque à la fois le passage, le trouble, la lisière, la friction, voire le fil du rasoir.
Les prochaines propositions de lecture sont pour octobre et novembre, respectivement La Zone de Jean Rollin et Le Mur invisible de Marlen Haushofer.
Les adjectifs « renversant », « déroutant », « troublant », « ambigu », « attendrissant », « déconcertant » et même un « ennuyeux »ont fusé lorsqu’il s’est agi de qualifier ce roman. De quoi donner envie de le lire!
La famille du petit Thomas s’installe dans une banlieue parisienne, tout près d’une gare de triage où l’enfant va rencontrer une petite fille de son âge, Véronique qui l’accompagnera jusqu’à la fin du roman. Mais qui est Véronique? Et par voie de conséquence, qui est Thomas?
Ce texte très bien construit par un auteur qui donne sans arrêt des pistes pour mieux les brouiller ensuite, entretient un doute permanent dans l’esprit du lecteur qui se sent balloté entre rêve et réalité, imaginaire et fantasmes pour, dans les dernières pages, se dire que, oui, ce qu’il avait subodoré tout au long de l’histoire est vrai….quoique…….!
La quête d’identité, la différence, la violence ordinaire sont quelques uns des thèmes abordés par ce roman qui commence comme un récit d’enfance, dans un style limpide et qui s’avère, au fil des pages beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît.
La clé des champs 