Moi aussi, seul sur mon siège, j’ai versé une larme d’émotion devant ce conte délicieux, initiatique, mélodramatique, envouté par ces personnages « terriblement » humains, dans un décor et un rythme somptueusement sévillan. Je ferai la suite de mon commentaire demain, sur la dimension « espagnolesque » et tauromachique !!!
Et effectivement, la suite, enthousiaste, savoureuse, provocatrice à souhait, est arrivée aujourd’hui et ne devrait pas manquer de susciter des réactions. Merci Bruno!!!!!
Le film « Blancanieves » met en avant la corrida et bien sûr, pour une production européenne et un public occidental, ça n’est pas politiquement correct!
C’est l’occasion pour moi de faire un digression et de vous dire que les courses de toros, ça me plait. En général, quant il s’agit de débattre de la tauromachie, je me tais (ce qui est rare!!! voir PS 3), je ne veux pas rentrer dans les débats rationnels, offensés, apitoyés; je vois la corrida avec son faste, ses rituels, son courage et ça me fascine. Il y a du panache et j’en reste là.
Ceux qui font « les jeunes filles effarouchées » feraient mieux de se révolter contre la burka, les mines antipersonnel, les armes chimiques, l’excision, les enfants squelettiques, la charria, ….qui sont les vrais problèmes de l’humanité. Quant à manger « un rabo de toro » au restaurant de Bilbao, ou des lasagnes Findus à la viande de cheval, ça me préoccupe moins et je peux y renoncer.
La traçabilité du rabo de toro m’importe peu comparée à celle des produits manufacturés par des enfants esclaves. Pour la corrida, il s’agit du patrimoine d’une civilisation, il n’y a pas d’obscurantisme moyenâgeux dans cette représentation théâtrale, il y a la figuration d’un combat. Quant à la cruauté, il y en a cent fois plus sur la « pantalla » de TV, où on se contente de mettre -10 ou – 12 , et après 12 ans vous avez le droit de regarder « Massacre à la tronçonneuse » sans un murmure de protestation.
Bien sûr, les dictateurs ont utilisé la corrida pour détourner les foules de leur tyrannie, mais les pays utilisent le football, au jour d’aujourd’hui, avec autant de perversion, et les 150 morts écrabouillés à Furiani (et les 600 de Buenos Aires et des milliers d’autres…) n’ont pas fait lever des boucliers antifoot, au contraire.
Dans les arènes, qui sont en béton ou en brique, on protège mieux le public, bof, c’est déjà ça!! Bien sûr, le taureau n’est point protégé, mais ce n’est pas une espèce en voie de disparition alors que l’éléphant visé par le roi d’Espagne, lui, l’est.
L’humain reste un prédateur, si on pouvait déjà épargner à l’homme « d’être un loup pour l’homme » ce serait déjà un grand pas pour sa survie.
Bref, ce n’est plus un commentaire sur le film, c’est une opinion subjective, personnelle, passionnelle, mais tant pis.
Ce n’est pas une apologie non plus, le jour où il n’y aura plus d’estocade à porter, je m’adapterai, je passerai au mariage pour tous par exemple, c’est beaucoup moins machiste.
BRUNO
PS 1 : j’entends déjà siffler autour de moi de terribles scuds chargés d’arguments contre la cruauté!!!!!!!! et si les éclats me touchent au point de me faire changer d’avis, j’ai d’autres cordes à mon arc, je vais acheter un cor de chasse, un chapeau à plumes, des chiens féroces, une pétoire et me faire prêter un cheval (sachant que l’acheter bon marché, c’est cher) pour me lancer dans la chasse à courre. Vous n’aurez rien gagné, car vous aurez droit certainement, après quelques expérimentations de ma part, à un nouvel article intitulé : la chasse à courre, bien qu’il m’en coutera de cautionner un sport si aristocratique et si peu accessible au grand public.
PS 2 : en attendant ma reconversion aux activités de la noblesse (il me faut acquérir un titre et ça prend du temps) vous aurez droit la semaine prochaine à un commentaire sur les espagnolades.
PS 3 : vous avez de la veine que je me taise , sinon vous en auriez eu pour 10 pages.
La clé des champs 